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FRANCARBO [un monde d'avance]
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8 octobre 2008

Crise financière: la gauche du parti fait bande à part au PS

07/10/2008 22h23 - PARTIS-PS-CONGRÈS - Monde (FRS) - AFP

unmondedavancePARIS, 7 octobre 2008 (AFP) - Un net clivage entre les "grandes" motions et la gauche du PS sur les réponses à apporter à la crise financière mondiale s'est manifesté mardi soir lors d'une assemblée générale des militants PS de Paris préparatoire au congrès de Reims.

Devant 700 personnes environ réunies à la Maison de la mutualité, le maire de la capitale Bertrand Delanoë, qui jouait à domicile, était confronté notamment à Benoît Hamon, seul autre candidat déclaré à la succession de François Hollande à la direction du parti, et à Vincent Peillon, "lieutenant" de Ségolène Royal.

Mme Royal, signataire presque parmi d'autres d'un autre texte d'orientation pour le congrès, n'avait pas fait le déplacement. Pas plus que Martine Aubry. La maire de Lille ne voulait pas "tomber dans le piège des oppositions de personnes, qui sont rejetées par les militants", selon ses proches.

Il y eut bien des applaudissements nourris et quelques huées, mais le climat était singulièrement dépassionné, au regard de l'énorme tension qui avait régné à la même réunion trois ans plus tôt, avant le congrès du Mans, dans un parti alors déchiré sur l'Europe.

Après s'être déclaré au mois de mai "socialiste et libéral", Bertrand Delanoë a glissé rapidement sur "la crise du capitalisme financier international". "Cette crise nous rappelle la pertinence du socialisme", s'est borné à affirmer le maire de Paris.

Dans ce contexte, le maire de Paris s'est fait l'avocat de la cause européenne ("c'est parce que l'Europe n'est pas assez unie et pas assez à gauche qu'elle n'est pas au rendez-vous") mais ne s'est pas étendu sur les orientations qu'il préconisait pour l'Europe. Il n'a pas davantage critiqué la politique de Nicolas Sarkozy.

Au nom de la motion Aubry, Marie-Pierre de la Gontrie, première vice-présidente de la région Ile-de-France, a tenu à "rejeter toute idée d'union nationale qui serait politiquement fausse et électoralement destructrice, laissant à l'extrême gauche le champ de la contestation".

"Cette crise est une rupture majeure. Ce peut être le moment des socialistes si nous sommes capables de le capter", a ajouté Mme de la Gontrie, qui voit dans la ligne politique de Mme Aubry "un chemin de gauche dans cette crise du libéralisme".

Vincent Peillon ne s'est pas attardé sur la crise financière, mais il a appelé à choisir une ligne politique claire. Le congrès de Reims "sera utile si nous abordons enfin la question de la doctrine, des idées". "Tous les autres débats sont une façon d'éluder ce vrai problème", a-t-il ajouté.

Seul Benoît Hamon (motion "Un monde d'avance") a revendiqué ouvertement un changement d'orientation du parti. "Le 17 novembre au matin, quelque chose aura-t-il changé au parti socialiste, ou aurons-nous une impression de déjà vu, de déjà entendu ?", a-t-il questionné.

Pour résoudre la crise financière, a lâché le jeune eurodéputé (41 ans), "on ne peut pas faire confiance à ceux qui sont le produit du système". Il a fustigé le plan Paulson aux Etats-Unis (700 milliards d'euros au secours des banques", y voyant "la socialisation des pertes, une forme de grande loi d'amnistie et la possibilité de recommencer comme avant!".

Benoît Hamon a préconisé "un nouveau réalisme économique de gauche": constitution d'un pôle financier public et européen, suspension du Pacte européen de stabilité et de croissance, copilotage de la politique monétaire par les gouvernements et la BCE

Pour le pôle écologique, Christophe Caresche, député de Paris, a déploré que l'écologie "reste une question sectorielle au Parti socialiste". Quant à Franck Pupunat (motion Utopia), il a récusé "l'aliénation à la religion de la croissance".

© 1994-2008 Agence France-Presse

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