La motion C "UN MONDE D'AVANCE" adresse un triple signal

C'est hier que s'est déroulée la première assemblée générale haut-garonnaise de la motion C. Nous étions une centaine de militants, très enthousiastes de se retrouver, très motivés par un congrès où les possibilités de succès semblent évidentes, tant les adhérents du PS sont désorientés par une ex-majorité divisée (Aubry, Royal, Delanoë). Lors de cette AG, mon intervention a porté sur le fait que notre motion adresse un triple signal :

Premièrement : "Un monde d'avance", UMA pour les intimes, adresse un signal à l'ensemble du parti socialiste, affirmant qu'il existe bel et bien un courant de gauche, unifié, qui n'est pas résigné face à l'hégémonie supposée de la social-démocratie de gestion, qui propose un texte d'orientation qui tranche véritablement avec les mauvaises habitudes d'un socialisme complexé par son héritage et ses fondamentaux. Les socialistes savent maintenant que notre motion n'est pas une motion de témoignage, mais qu'elle est candidate à la direction du parti, autour de Benoît Hamon.

Deuxièmement : notre motion adresse un signal très fort dans toute la gauche, à nos partenaires traditionnels (PC, PRG, Verts notamment) comme à l'extrême-gauche conduite par Olivier Besancenot. En effet, nous disons aux premiers que la base de gauche du PS n'est pas morte, qu'elle est plus ambitieuse que jamais dans la perspective de battre enfin la droite dans les scrutins nationaux ; nous disons aux seconds que nous ne les laisserons pas poursuivre leur entreprise de récupération de l'électorat traditionnel du PS parce que, avec notre orientation, nous allons nous donner les moyens de le reconquérir.

Troisièment, notre motion envoie un signal de crédibilité et de capacité aux institutions françaises et européennes. Nous ne sommes pas un bande d'agités dans la galaxie socialiste : nous sommes un courant politique structuré, unitaire, qui prend racine dans le mouvement social pour anticiper le monde de demain et remettre l'économie de marché dans le sens d'un meilleur partage des richesses, du progrès social, du rééquilibrage Nord-Sud... et nous sommes candidats à la majorité politique.

Comments

[MKL]

Rappelons-le: la gauche française n'a pas gagné d'élection présidentielle depuis 20 ans, et sur les 15 dernières élections en Europe où étaient engagés des sociaux-démocrates, 13 ont été perdues...
Donc finalement peu importe quelle motion arrivera en tête, si le projet résultant n'est ni novateur ni crédible, le PS échouera une nouvelle fois aux prochaines élections nationales !
Un des manques commun aux projets des ténors Royal/Aubry/Delanoë, est qu'aucun n'a de solution pour s'attaquer de front au fléau n°1 qui ronge notre société depuis 25 ans: le chômage et la précarité de masse, dont découlent bon nombre d'autres problèmes : explosion des déficits sociaux, stagnation des salaires, baisse des retraites, consommation et croissance en berne, détérioration des rapports familiaux et humains en général, augmentation de la violence et délinquance (même si ce n'est pas la seule cause), etc...
Tous misent sur le retour de la croissance, alors que depuis 30 ans (de mesures en sa faveur) elle n'a jamais dépassé les 3%/an, qu'il faut au minimum 3.6% pour créer de nombreux "vrais" emplois et que la France est en train d'entrer en récession !
Le seul projet réaliste sur ce plan est celui de B. Hamon, en particulier grâce au ralliement de Pierre Larrouturou, qui devrait permettre de relancer le débat sur la RTT.
Son concept de semaine de 4 jours à la carte est expérimenté avec succès depuis 14 ans dans 400 PME et sa généralisation permettrait de créer au minimum 1.6 million d'emplois en CDI, sans 1 ct d'augmentation des impôts des contribuables ni des charges des entreprises (étude ministère du travail/Caisse des dépôts)...
Le cercle vertueux attendu est : 1,6 million d'emplois stables créés => 1.6 million de familles retrouvant un réel pouvoir d'achat => + de consommation et de cotisations sociales=> + de croissance et - de déficits => encore moins de chômage et de précarité => rééquilibrage du rapport de force entre salariés/employeurs => augmentation des salaires et donc du pouvoir d'achat pour tous.
Ce type de mesures radicales doit absolument figurer dans le projet final du PS, sans quoi la défaite nous guettera, encore et toujours.
Nous ne sommes pas en concurrence les uns contre les autres mais tous ensemble contre une droite qui malgré la démonstration cuisante de l'échec de ses valeurs, reste toujours présente et dangereuse, usant et abusant d'une démagogie sans limite.
Pour un Parti Socialiste de gouvernance !
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